Après que des médias turcs ont annoncé le 16 juin des tirs de mortier et d’artillerie de l’armée syrienne contre l’un des postes d’observation de leur armée à Idlib, Al-Masdar News fait part ce dimanche d’une nouvelle attaque des forces syriennes contre un autre poste de contrôle des Turcs au nord de Hama, zone sous le contrôle des terroristes soutenu par Ankara.
L’armée syrienne a lancé ce dimanche une nouvelle attaque dans la province de Hama, dans le nord-ouest du pays, contre les positions des terroristes cantonnés près de leur base militaire à Kafr Zita.
Selon un rapport publié par la base gouvernementale de Mhardeh, l’armée syrienne aurait bombardé le nord-ouest et le nord de Hama, frappant plusieurs sites militaires des terroristes, dans une zone où se trouve le poste d’observation de l’armée turque située près de la ville de Tal Toukan.
Le rapport indique toutefois que le poste d’observation n’a pas été touché. Cependant, des obus ont atterri près des troupes turques.
Auparavant, l’agence de presse turque Anadolu avait prétendu que l’armée syrienne avait procédé à des tirs de mortier et d’artillerie contre un des postes d’observation de l’armée turque dans la zone de désescalade dans la province frontalière d’Idlib, le dimanche 16 juin. L’agence a également indiqué que des obus de mortier tirés depuis le secteur syrien n’ont pas causé de pertes en vies humaines, mais infligé des dégâts minimes au bâtiment du poste d’observation.
La province d’Idlib et le nord de Hama sont inclus dans l’accord dit de « zone de réduction de la tension », conclu entre la Turquie, la Russie et l’Iran. Selon les termes de celui-ci, la Turquie doit disposer de 12 postes d’observation et l’Iran et la Russie d’un total de huit postes d’observation à Idlib. Ankara a ensuite augmenté ses points de surveillance et contrôle désormais 20 centres.
Le sud d’Idlib et le nord de Hama ont été définis comme « une zone de désescalade » et les trois signataires se sont engagés à garantir un arrêt des hostilités.
Fustigeant les positions ambiguës d’Ankara, l’armée syrienne estime que la Turquie a transformé ses points de surveillance en des centres fournissant un soutien militaire et logistique aux terroristes retranchés à Idlib et cherche à aider les extrémistes plutôt que de surveiller le cessez-le-feu.